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| Souvenir de couleur. | |
| | Auteur | Message |
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Alzalia Keydreams visteur
Nombre de messages : 95 Age : 34 Date d'inscription : 10/06/2007
| Sujet: Souvenir de couleur. Sam 17 Nov 2007, 14:20 | |
| Ce soir là, Alzalia trainait en secret dans un endroit peu fréquentable. En temps normalement elle ne serait jamais venue par ici, mais elle avait entendu que les scientifiques recherchaient certaines informations. La soirée envisagée par ces derniers pour Alzalia, était d’un ennui tellement grand, que cette dernière éprouvait le besoin de s’enfuir des murs du laboratoire. Chose très rare. Pour se donner un but à cette escapade, son argument pour son elle intérieur était qu’il fallait rapporter aux scientifiques les informations qu’ils requéraient. Bien qu’aucune demande fut formulée auprès d’elle, mise à par celle de se tenir tranquille dans sa chambre.
Sortir du laboratoire n’était pas un souci. Elle connaissait diverses manières de se faufiler en cachette, grâce à son ancien compagnon, Cid. Elle se servait encore de ses petites astuces bien utiles. Où se trouvait-il en ce moment pouvait-elle se demander, nostalgique. Toutefois, elle jugeait que chacun avait la possibilité de faire ce qu’il voulait de sa vie, alors se torturer l’esprit pour imaginer dans quel lieu se tenait l’Androma en ce moment ne lui ressemblait pas. De toute façon, leurs chemins se recroiseraient inéluctablement.
Les scientifiques avaient parlé d’un lieu, qualifié de chaotique, où de nombreuses informations devaient circulés : L’antre de Lilith. La demoiselle connaissait la réputation de ce lieu. Elle savait qu’elle pouvait être en train de prendre des risques, mais s’en moquait éperdument. Cela faisait quelques jours qu’elle n’avait pas put exercer une certaine chose qu’elle adorait par-dessus tout. Malgré sa condition, à première vu, d’humaine, elle se doutait que sa petite proposition allait être acceptée. Après tout, qu’importe l’allure, les hommes étaient tous les mêmes. Sa beauté l’aidait amplement contre ses créatures qui lui semblaient de plus en plus répugnantes, qu’ils soient lycanthropes, tromas, ou même humains.
Son entrée dans l’Antre s’était fait le plus discrètement possible et personne ne semblait l’avoir réellement remarqué. Elle observa le lieu rapidement du regard et grimaça de dégout. Il régnait une odeur insoutenable les dix premières minutes. Un mélange de fumée, de sang, de morceaux dont-ne-sait-quoi en décomposition. Elle eut du mal à s’y faire, et passa de longues minutes le nez enfouie dans son écharpe rouge assortie à sa robe. Mais l’odeur affreuse s’emparait doucement de l’écharpe, et elle du s’avouer vaincue.
Parmi cette armée de créatures presque toutes vêtues de noir, Alzalia n’était pas discrète avec son écharpe, et sa courte robe rouge. Ce n’était pourtant pas une vraie tenue de soirée. De toute manière ce lieu dégradant ne méritait pas une attention particulière pour se parer convenablement. La moitié des hommes étaient bien trop soûls pour remarquer une si frêle brebis au milieu d’eux, ou bien trop occupés avec des femmes si peu vêtues. Alzalia réprima un regard de dégout envers une des femmes qui passa sous son nez. Elle dû cependant la suivre car elle se dirigeait vers le bar, plus particulièrement la caisse, où en toute logique se tenait le dirigeant.
Cet endroit en plus de sentir mauvais était affreusement sale. De nombreuses serviettes tentaient de recouvrir entièrement le sol, et elles y arriveraient bientôt. A la fin de la soirée, l’Antre de Lilith devait être un vrai capharnaüm… Cependant, une fois la clientèle partie, on ne pouvait imaginer la douce mélodie du silence qui chanterait à nos oreilles pour remplacer ce brouhaha difforme.
Le patron de l’Antre de Lilith semblait le seul à peu près correct et résolu à ne pas vider ses bouteilles en compagnie de ses camarades. Son visage n’inspirait pas confiance et dégageait une incroyable froideur. Il venait de remarquer la demoiselle en rouge et la dévisageait de haut en bas, l’interrogeant sur son identité d’un ton sec. Elle lui adressa un étrange sourire en retour et lui commanda deux verres, un pour elle, un pour lui. Quelle que chose de fort de préférence. Il ne bougea pas d’un cil avant qu’Alzalia ne dépose sur le comptoir le triple du prix.
L’homme ne tenait pas l’alcool, c’était bien pratique. Alzalia avait réussit à le rendre soûl en moins de deux. Malheureusement, il s’avérait qu’il était aussi pervers que son voisin qui avait tenté de tripoter la jeune femme. Elle dût leur faire une proposition qu’elle ne réaliserait jamais pour avoir la paix. Complètement soûls, les deux hommes étaient entièrement inoffensifs. Elle avait eu de la chance, certains pouvaient se montrer violant. Elle s’accouda au bar et observa la salle avec dégout. Il s’agit d’un vrai lieu de décadence et de disgrâce.
Personne ne prêtait encore attention à elle, et le patron et son ami s’étaient effondrés de fatigue sur le comptoir. Elle aperçu un petit coin tranquille éclairée d’une étrange mais douce lumière blanche. Il semblait être l’unique endroit de la salle potable, pour cause, personne n’y avait encore mit les pieds.
Elle s’y dirigea d’un pas léger, esquivant la foule tant qu’elle pouvait. Elle s’arrêta au milieu de la lumière et entendit dans sa tête une douce musique. Ce n’était celle totalement déroutante et inintéressante que proposait le bar. Non, elle lui faisait penser à un homme solitaire et renfermé, avouant sa tristesse grâce à son seul ami, un piano. L’envie qui l’avait parcourut pendant toute la journée la reprit.
Cette mélodie qui remplaçait dans sa tête l’endroit bruyant et nauséabond, l’entraina dans un petit pas de danse. Son lieu de production habituel était nettement différent de celui-ci, mais elle s’en fichait, de toute manière, personne ne la regardait. Elle tourna sur elle-même en ajoutant des gestes gracieux, fluides, légers, et doux. Elle se trouvait au centre de la lumière, mais aux yeux des clients elle était comme cachée dans un voile de ténèbres opaque. Elle s’en moquait, au contraire, était rassurée de savoir qu’aucun ne profitait de ce spectacle.
Certains hommes avaient bien tournés la tête vers elle, mais les créatures à moitié nues leur détournaient le regard vers elles. Cela n’était pas plus mal. La musique s’intensifia et le rythme accéléra. Elle suivit ce morceau les yeux fermés. Elle semblait danser tout naturellement, comme si elle ne réfléchissait pas aux différents mouvements qu’elle enchainait. Sa danse semblait naturelle et pouvait évoquer la naissance d’une rose flamboyante au milieu d’un champ de ruines. Mais aucun de ses êtres n’étaient assez fins pour avoir une telle image en la regardant. Pour eux, elle ne serait que de la chair tendre et du sang.
Elle continua de danser en entrouvrant ses yeux. C’est alors qu’elle aperçut une personne avec un chevalet qui la regardait. Surprise, elle mit un moment avant de reprendre sa danse. Le temps de faire un tour sur elle-même, cette personne avait disparut. Elle avait dût rêver. Une jolie danseuse dans ce monde de saleté suffisait amplement, il ne fallait pas imaginer qu’un autre artiste aux doigts enchantés ose braver l’Antre de Lilith. De plus, les maîtres des pinceaux recherchaient la beauté. Mise à part l’Androma à la danse aussi légère qu’un papillon, aucun élément de cette sale ne pouvait éveiller une créativité et une magnificence hors du commun. Ces paroles étaient peut-être exagéré mais se rapprochait tout de même de la vérité.
Croyant avoir imaginé cette personne, elle se replongea entièrement dans sa danse, et chantonnait à voix basse la mélodie qui gouvernait ses pensées. | |
| | | Paul Winslow visteur
Nombre de messages : 117 Age : 38 Date d'inscription : 01/06/2007
| Sujet: Re: Souvenir de couleur. Sam 17 Nov 2007, 14:57 | |
| Qu'est-ce qu'il était venu faire la? Qu'est-ce qu'un jeune homme se balladant avec un chevalet de peinture pouvait bien faire ici? Et puis le statut d'homme n'était pas exactement le bon terme, on pouvait se poser la question? Qui était-il vraiment? Un troma, un infecté comme les appelaient vulgairement les humains, un être damné doté d'une vie immortelle pour autant qu'il ne se fasse pas tuer, et il ne cherchait pas les ennuis.
Il ne vivait que pour la peinture, tout ce qui était beau à ses yeux était bon à mettre en image, alors que venait-il faire à l'antre de Lilith? Il y était arrivé avant Alzalia en tout cas, et c'était posé dans un coin moyennement éclairé, il n'y avait qu'une partie de son chevalet qui était visible et une partie de son corps, le reste était dans la pénombre. Que pouvait-il bien peindre ici? Il n'y avait que des soulons et des créatures à moitié nue qui avaient tenté de le raccoler mais c'était faite méchamment rembarré.
Alors qu'il s'apprétait à reprendre son chevalet et à repartir pour trouver quelque-chose d'autres, la porte du bar s'était ouverte. C'était une jeune femme a première vue, mais impossible de déterminer au premier coup d'oeil si elle était humaine ou non. Elle était vétue d'une simple robe rouge ainsi que d'une écharpe, elle semblait d'ailleurs difficilement s'accomoder à l'odeur putride de ce lieu car elle se cachait le nez dans son écharpe, mais renonça bien vite.
Personne ne semblait l'avoir remarqué à part lui, et plus important, que faisait-elle la? Il suivait chacun de ses mouvements, devait-il saisir cet instant la sur son chevalet? Ou devait-il encore attendre? Il choisit la deuxième solution.
Elle s'était approchée du bar, et avait finit par mettre de l'argent sur la table. Le patron ne tenait apparamment pas l'alcool car il finit vite complétement soul avec un de ses amis et s'endormit finalement. Il y avait une jolie musique en arrière plan mais impossible de déterminer d'ou elle venait. Paul pensait comme la jeune femme, c'était bien la seule chose belle dans ce lieu, mais impossible de mettre en image une musique sans inventer complétement la toile, et il voulait quelque-chose de vrai.
C'est alors qu'elle se mit à danser les yeux fermés après s'être approché de ce qui pouvait ressembler vaguement à une scêne. Le jeune peintre n'hésita pas une seconde, il mélangea ses couleurs et se mit à peindre... La jeune femme en premier, car la scêne ne risquait pas de s'en aller mais elle oui. Elle était si belle qu'il n'eut aucun mal à la reproduire sur peinture, le modèle était très réaliste, on aurait juré du vrai. En arrière plan au lieu de peindre la scêne mal éclairée, il s'était mis à peindre une colline verdoyante remplie de fleurs sur laquelle était juchée une vieille cathédrale en ruine. Il avait peint également un ciel orange d'ou se couchait le soleil... Un très beau tableau, très réaliste. La seule chose vraie qui avait été peinte ce soir la était la jeune femme, figée dans son pas de danse, on se serait presque attendue à ce qu'elle le continue en regardant le tableau.
Il leva les yeux vers elle, et c'est à ce moment la que leurs regard se croisèrent. La jeune femme referma les yeux et notre jeune peintre alla se placer près de la porte pendant ce temps, dans un recoin encore plus sombre. De la elle ne pouvait pas le voir, mais lorsqu'elle ressortirait elle ne pourrait pas le louper... Comment louper un peintre dans ces lieux mal-famé? Elle réouvrit les yeux et regarda dans la direction ou il s'était placé avant, il n'avait pas révé elle avait bien regardé vers lui.
Elle devait sans doute croire à une illusion, elle devait même sans doute se dire que ce jeune peintre n'avait jamais existé. Mais il paufinait son tableau depuis son nouveau point de vue, s'amusant à rajouter quelques apparats sur le portrait de la jeune femme, des boucles d'oreilles, entourant légèrement ses yeux de noirs pour la rendre encore plus belle...
Pas de doute, c'était son plus beau tableau de la soirée. Il laissa tomber son tableau finit devan lui et s'appuia contre le mur derrière lui afin d'observer la jeune femme qui dansait... | |
| | | Alzalia Keydreams visteur
Nombre de messages : 95 Age : 34 Date d'inscription : 10/06/2007
| Sujet: Re: Souvenir de couleur. Sam 17 Nov 2007, 16:07 | |
| Elle dansa encore quelques minutes avant l’arrêt total de la musique. Sa robe volait à chaque pas, et son écharpe l’accompagnait par moment. Elle s’échappa brusquement sur le côté, comme si un terrible monstre venait d’apparaitre et menaçait d’en faire qu’une bouchée. L’espace d’un instant, elle semblait avoir entièrement disparue. Toutefois elle ne fut pas longue à réapparaitre, elle sortit de derrière un groupe d’infâmes tromas. Elle replaça correctement son écharpe autour de son cou car celle-ci venait de glisser jusqu’à ses coudes.
Elle observa discrètement l’endroit où elle avait imaginé un artiste peintre. L’homme présent ne pouvait être celui qu’elle avait cru voir, il était bien trop gros et entouré de plusieurs filles à moitié penchées sur lui. Pas de trace de chevalet non plus. Elle passa sa main dans sa nuque et secoua ses cheveux avant de les repousser en arrière. Elle en profita pour se retourner vers le bar et l’apparition du peintre refit surface près de la porte.
Cette fois-ci elle resta le fixer d’un regard interrogatif. Elle ne le voyait pas vraiment, il avait le don de se cacher dans les ombres. On ne pouvait distinguer de lui que ses contours et deux ou trois traits de son visage. Par contre, son chevalet était bien visible, lui. L’homme se créait une dimension mystérieuse qui fit froncer doucement les sourcils d’Alzalia. Il ne pouvait le remarquer à cause de la distance qu’il y avait entre eux.
Mais elle était résolue à la diminuer, uniquement dans l’espoir de voir ce qu’il avait fait. Etait-il en train de peindre quand elle l’avait aperçu la première fois ? Elle ne s’en souvenait plus. Si c’était le cas, elle serait forcée d’admettre qu’il aurait flatté sa personne. Toutefois, elle n’avait guère envie d’engager la conversation. Ce lieu ne l’inspirait pas, et elle devait cultiver son image de demoiselle inoffensive. C’était peut-être pour ça que personne ne la voyait. Personne sauf un peintre.
Elle s’approcha légèrement mais d’un pas hésitant vers le mur où il se tenait. Ce n’était pas qu’il l’impressionnait, mais qu’elle ne pensait pas que ce dernier se montre bien sympathique avec elle. Si encore en plus il était aussi soûl que les autres… Mais il n’en avait pas l’air, cela la fit se rapprocher encore un peu plus, d’une démarche prenant un ton plus assuré avec son déhanchement habituel.
Elle apercevait la toile du peintre à ses pieds, elle se rapprocha encore un peu plus en portant son intérêt sur sa création. L’homme, elle s’en fichait, c’était l’art qui l’intéressait. A cause de la pénombre, elle ne pouvait voir parfaitement la toile de l’endroit où elle se trouvait. Elle se plaça à deux pas du peintre, mais aux pieds du tableau.
Elle fléchit ses jambes comme si elle s’apprêtait à se mettre à croupit mais resta tenu sur la pointe des pieds. Elle maintenait fermement sa robe si fine qui menaçait de s’envoler au moindre petit vent créé par le déplacement des personnes. Elle surveilla la salle comme un vigile et replaça son écharpe contre son nez. Il faudra penser à la laver… Elle puait comme l’Antre de Lilith, heureusement, l’odeur naturelle de la demoiselle purifiait un peu plus les alentours, bien qu’elle-même fuse incapable de le remarquer.
Reposant son regard sur la toile, elle observa chaque petit détail longuement, jetant une fois un coup d’œil à son créateur pour mieux voir à quoi il ressemblait. Bien qu’elle soit plus proche, elle ne pouvait toujours le voir correctement. Il apparaissait en presque en nuance de gris, et même la couleur de ses yeux ne se voyait pas correctement. Raison de plus pour penser que la toile était plus intéressante.
A présent, elle garda sa main au dessus du tableau. Elle aurait put le frôler ou le toucher, mais ne tenta pas l’expérience. Sa main glissa dans les airs comme si elle caressait les contours de la colline, avant de se diriger vers la cathédrale. Elle était joliment peinte et très réaliste, tout comme le reste d’ailleurs. La femme, qui lui ressemblait énormément, bien qu’elle ne préfère pas imaginer qu’il s’agisse réellement d’elle, possédait une grâce naturelle qui ressortait de la peintre. Ses bijoux étaient somptueux et l’expression de son visage aussi.
Les ombres et les couleurs se mariaient pour créer un tableau parfait. L’ambiance que ce tableau laissait était douce, calme, comme la musique sur laquelle elle avait dansé. Elle ne put retenir un commentaire à voix basse, bien qu’il ne fût pas véritablement à l’intention du peintre.
" Certains doivent posséder un don unique… Sans doute des doigts enchantés par les plus grandes fées de la beauté de la peinture. "
Elle ferma les yeux tout en dessinant quelque chose dans l’air, comme s’il manquait quelque chose à cette toile. Si cette femme était elle, il manquait en effet un petit détail. Son tatouage sur la cheville droite que le peintre put apercevoir lorsqu’elle se redressa vivement.
Le regard de la demoiselle se perdit dans le soleil couchant du tableau et elle se tut, laissant le brouhaha monstrueux régner en maitre. Ce dernier n’avait pas envie qu’une voix aussi douce et mystérieuse se confonde avec lui. | |
| | | Paul Winslow visteur
Nombre de messages : 117 Age : 38 Date d'inscription : 01/06/2007
| Sujet: Re: Souvenir de couleur. Sam 17 Nov 2007, 16:33 | |
| Voila qu'elle avait disparue soudainement, elle s'était volatilisée de la scêne. Néanmoins il ne la chercha pas du regard, pour lui ce n'était qu'une belle chose à peindre, chose qu'il avait faite alors maintenant inutile de la rechercher, il lui semblait que elle aussi l'avait perdue. De toute manière sa toile était finie... Peut-être qu'il pourrait en profiter pour boire quelque-chose?
Alors qu'il s'apprétait a heler un quelquoncque barman pour commander quelque-chose, il apperçut de nouveau cette merveilleuse apparition qui l'avait tant inspirée s'approcher de lui. Que pouvait-elle bien vouloir? Il n'était qu'un peintre itinérant ayant son propre style, sans doute inintéressant pour une femme comme elle. Lui il l'avait bien vue mais elle ne semblait pas l'avoir apperçu plus que ça, et d'ailleurs comme il avait l'habitude de se dissimuler dans les coins d'ombres, même proche comme elle l'était maintenant, elle ne devait pas distinguer grand-chose de lui.
D'ailleurs, et il s'en rendit compte bien vite, elle n'avait aucun interêt pour lui mais pour sa toile. Tient donc, il existait encore des gens interessés par l'art dans ce monde de brute sanguinaire et de barbare? Dans ce monde sanglant et nocturne, une autre adepte de l'art?
Mais a la qualité de sa danse il aurait du s'en douter. C'était également de l'art, mais lui ne vivait que pour la peinture. Il ne reconnaissait pas les autres formes d'art à moins que ces dernières ne se rapprochent du sien. Elle observait à mesure, tout du long, elle semblait apprécier les détails et passa une main au dessus du tableau, le frolant presque. Pas de doute, elle savourait son art, et la c'était lui qui était flatté.. Un artiste n'est jamais à court de compliment. Elle lacha alors un commentaire qui était sans doute plus pour elle que pour lui, mais il y répondit tout de même, par le même murmure.
"D'autant que ceux de la danse je pense..."
C'était une réponse direct et dépourvue de toute arrière-pensée. Un compliment pour un autre, ce n'était pas gratuit ou en retour puisque la jeune femme dansait merveilleusement bien de toute manière. Elle dessina alors quelque-chose d'invisible sur la toile... Ce n'est que lorsqu'elle se redressa qu'il apperçut le tatouage, il n'avait eu besoin de ne le voir qu'une seconde pour le mémoriser.
"Excusez ma maladresse..."
Sans continuer sa phrase, il enduisit son pinceau de peinture noir et dessina ce même petit tatouage à la place qui lui était destiné puis admira le résulat, le tatouage était reproduit si fidellement qu'on l'aurait dit réel, tout comme le reste du tableau.
"A présent c'est vraiment ressemblant, ne trouvez vous pas?"
Il décrocha la peinture de son chevalet puis la tendit à la jeune femme, une expression impénétrable sur le visage, mais tout de même accompagnée d'un petit sourire.
"Ce tableau vous représente, il serait normal qu'il vous revienne vous ne trouvez pas?" | |
| | | Alzalia Keydreams visteur
Nombre de messages : 95 Age : 34 Date d'inscription : 10/06/2007
| Sujet: Re: Souvenir de couleur. Sam 17 Nov 2007, 17:24 | |
| Ses yeux s’agrandirent subtilement au compliment. Elle releva son visage de la peinture pour plonger son regard dans celui de l’homme. Contrairement à lui, la couleur de ses yeux se voyait nettement. Mais elle détourna bien vite le regard pour le diriger de l’autre côté de la salle. Il n’avait pas eut le temps de scruter en détail ses yeux, ayant put constater uniquement à quel point leur couleur marron était intense. L’on pouvait presque dire qu’un peu de la lumière blanche près de la scène s’était incrustée dans ses yeux.
Il aurait pus lui répondre même par un signe de tête mais l’envie n’était pas présente. Garder l’apparence d’une fille inoffensive, certes, mais paraitre inaccessible était primordial aussi. Elle n’avait pas besoin de faire trop d’effort, ayant l’habitude de se montrer ainsi aux yeux des autres. De toute manière, peu de personnes ne s’intéressaient à elle, sauf Cid, qui lui était resté accroché pour pouvoir la connaitre un peu plus.
Ce peintre était comme tous les autres. Dans le fond, ce n’était pas plus mal. Elle n’avait pas spécialement envie de garder une connaissance rencontrée dans un tel lieu de débauche. Le fait qu’il apprécie, à sa juste valeur, l’art, ne changeait rien. Elle n’imaginait pas qu’il était venu ici uniquement pour peindre. Et si ce n’était pas elle qui avait servit de modèle, son tableau aurait sans doute été à propos de ses femmes à moitié nues.
L’Androma observa avec quelle délicatesse l’artiste rajouta sur sa toile son tatouage à la cheville. Elle dû avouer qu’il l’avait bien représenté. Il possédait une incroyable mémoire car il n’avait même pas eu besoin de jeter d’autre coup d’œil à ce détail. Elle sourit tendrement en regardant le tableau à présent complété.
Elle répondit d’un signe de tête pour approuver ses dires. Lorsqu’il lui tendit le tableau, elle recula, cachant ses mains dans son dos en bougeant la tête de gauche à droite.
" Je ne pense pas, car en l’acceptant, votre création serait vouée à mourir dans les flammes de mon lieu de résidence. "
Et elle avait raison. Le ramener au laboratoire aurait été une preuve contre elle sur le fait qu’elle s’était enfuie cette nuit. Les scientifiques et les aides vérifiaient toujours les affaires d’Alzalia. Un jour, on lui avait offert un magnifique collier en or, lors d’une soirée organisée par un de ses créateurs. Lorsqu’une personne l’eut trouvé, bien cachée derrière des boites de chaussures, il l’avait brisé en deux et l’avait jeté au fond d’une rivière.
Ce cadeau elle l’aimait bien, même si elle ne connaissait même pas celui qui le lui avait offert. D’ailleurs, il avait dû mal le prendre car à peine elle l’avait tenu entre les mains, elle s’était enfuie. L’idée d’engager une conversation totalement futile avec une mocheté comme celui-là ne l’avait pas, apparemment, ravie. Elle ne voulait pas que le tableau connaisse le même sort.
S’il s’enfuyait en lui jetant la toile entre les mains, elle serait obligée de l’abandonné quelque part avec désespoir. Un si beau tableau méritait de garder sa beauté et sa vie, malgré le fait qu’elle ne doutait pas des dons de l’homme pour en créer d’encore plus beau.
" Peindre est votre métier ? Vous devriez le garder pour gagner votre vie. "
Elle ne pouvait toujours pas le voir, il aurait fallut qu’il s’avance encore un peu dans la lumière. Même si elle était sûre de ne pas tenter de le rechercher après cette soirée, cela l’énervait de ne pas voir le visage de celui à qui elle parlait. Cependant, elle ne laissa nullement paraitre ce sentiment sur son visage. Elle aimait bien voir à quoi ressemblaient les autres personnes, et particulièrement les yeux. Car la plupart du temps, elle pouvait lire dans les yeux comme dans un livre ouvert… La plupart des personnes ne se rendaient même pas compte qu’il écrivait à travers leurs yeux.
Le fait qu’elle le sache, pouvait la protéger de l’extérieur. Peu de gens avait la possibilité de comprendre les autres par le regard, et donc, d’arriver à cacher leur véritablement derrière un rideau. Certains pouvaient sans doute lire ça d’une façon plus malsaine, et moins humaine… Les tromas ou urathas en seraient bien capables. Tiens d’ailleurs, il n’avait pas l’air d’avoir un loup caché au fond de son cœur. Toutefois, même la pénombre ne pouvait cacher sa peau blanchâtre. Elle n’avait qu’à la comparé avec la sienne d’un regard discret.
Tout comme lui pouvait facilement comprendre qu’il avait affaire à une humaine à cause de sa peau nettement plus colorée. Mais, elle doutait qu’il ne puisse comprendre sa vraie nature. Il ne peut non plus connaitre la signification de ce tatouage. Ou alors, il avait un lien avec le laboratoire l’ayant créé… Ce serait vraiment stupide.
Il n’avait pas l’air de lui vouloir de mal, mais Alzalia devait tout de même rester sur ses gardes. Elle toussa dans son écharpe à cause de la fumée. Elle n’avait plus rien à faire ici, elle tourna les talons en direction de la porte après avoir saluer d’un faible signe de tête l’homme. | |
| | | Paul Winslow visteur
Nombre de messages : 117 Age : 38 Date d'inscription : 01/06/2007
| Sujet: Re: Souvenir de couleur. Dim 18 Nov 2007, 02:34 | |
| Elle refusa, il s'y attendait un peu. Cette femme semblait le juger au premier coup d'oeil, comme elle le ferait d'un objet défectueux. Mais elle avait tort, si elle n'étais pas venue danser ici, il n'aurait rien peint du tout et s'en serait allé vers d'autres horizons mais il n'allait pas lui sortir ça comme si il avait lu dans ses pensées, d'autant que ce n'était qu'une impression de sa part.
Peut-être que, comme beaucoup de monde, elle n'affichait qu'une façade aux yeux des autres. Si elle faisait partie de ses filles qui cachaient constemment leurs véritables origines ainsi que leur véritable caractère, il n'avait pas eu tort de l'immortaliser sur un tableau. Si ce n'était pas le cas, le tableau en resterait quand même beau à ses yeux, mais perdrait une partie de son charme.
De toute façon les gens, surtout ceux d'aujourd'hui, n'était pas capable de comprendre les sentiments qui se dégageaient d'un tableau. Tout juste était-il bon à annoncer que le tableau était très joli ou même beau sans pour autant trouver d'argument justifiant leurs compliments. Il n'en savait rien pour cette femme. Elle qui maitrisait le subtil art de la danse pouvait-elle comprendre le non-moins subtil et magique art de la peinture, pouvait-elle seulement entrapercevoir les sentiments et les émotions qu'il avait voulut faire passer et qu'il avait mit dans ce tableau?
Plus il y pensait et plus il se disait qu'il aurait bien aimé vivre à l'époque de la renaissance, la ou tout les plus grands peintres avaient peint leurs toiles et s'était couvert de gloires grâce à cela, même si la plupart le furent bien après leurs morts. Mais même si c'était après sa mort, il aurait pu montrer ses toiles au monde entier. Dans le monde actuel, espérer passer à la postérité même après sa mort était un doux rêve qui se mélangeait aux fils invisibles de cette entitée que l'on surnommait <<impossible>>.
Mais il ne comprenait pas la raison de son refus. Elle jouait divinement bien avec les mots mais leurs significations pour lui restait tout-de-même sombre. Mourrir dans les flammes de son lieu de résidence? Que voulait-elle dire par la? Il reposa momentanément le tableau sur son chevalet et se mit à observer la jeune femme en face de lui. Ce n'était pas par interêt, il se contentait simplement d'observer si il avait oublié des détails du modèle sur son tableau. Apparamment rien ne manquait, et il ne savait s'expliquer ce refus.
Il ne répliqua rien pour le moment, elle lui demanda si peindre était son métier et qu'il devrait l'utiliser pour vivre. Il eut un petit rire amusé devant son commentaire, combien de fois avait-il déjà essayé. Il répliqua sur un ton colérique en montrant la salle pleine de soulons ivrognes, la balayant du regard.
"Voyez ce que notre monde est devenu, un repaire d'ivrognes, de débauche et de sang. Croyez-vous seulement qu'un peintre tel que moi puisse vivre de son art dans ce monde de débauche? L'art n'a plus aucune signification mademoiselle. L'art est considéré comme ringard, de la vieille époque... Du désuet tout juste bon à être relaté dans de vieux manuels d'histoires que plus personne ne lit."
C'était sa plus longue intervention parlée de la soirée et l'on pouvait y sentir une certaine colère. Ce monde était bien trop rustre pour comprendre un art aussi délicat que celui de la peinture... Cette jeune femme avait d'ailleurs bien du courage de venir danser pour des infectés qui ne la voyait même pas... Ah, il aurait tant aimé naitre à une autre époque.
Elle le salua soudainement d'un petit signe de tête après avoir toussée dans son écharpe puis tourna les talons. Elle n'eut pas le temps d'avancer d'un pas que l'homme se trouvait à présent devant elle et cette fois en pleine lumière.
Elle pouvait à loisir l'observer, et pouvait constater qu'il n'était pas moche, il aurait même pu être qualifié de beau. Il portait un béret brun sur la tête et ces vêtements étaient vieux et pleins de peinture séchée, c'était apparamment son habit de travail. Il tenait le tableau en main et le lui mit dans les mains avec un sourire, sourire qui révélait deux dents nettement plus pointue que les autres, le trahissant sur sa véritable nature, mais qu'importe... De toute façons cela faisait partie des choses que l'on ne pouvait pas cacher.
"Qu'importe qu'il meurt, je vous le donne à vous, probablement une des dernières personne capable de comprendre et d'apprécier mon art. Même si sa vie sera éphémère entre vos mains, elle sera bien plus belle que toute une vie passé chez un bourgeois sans coeur ni gout... Je vous le donne, faites-en ce que vous en voulez mais prenez-le."
Réalisant alors qu'il était sur le chemin de la jeune femme entre elle et la porte d'entrée, il s'écarta pour la laisser passer, se replongeant à moitié dans la pénombre, la ou il était assis auparavant à la différence près qu'il resta debout. Il ne voulait pas la retenir, il voulait juste qu'elle le prenne... Qu'importe qu'il finisse brulé ou dans une poubelle, du moment que c'était elle, une des dernières personne capable de comprendre et de pratique l'art... | |
| | | Alzalia Keydreams visteur
Nombre de messages : 95 Age : 34 Date d'inscription : 10/06/2007
| Sujet: Re: Souvenir de couleur. Dim 18 Nov 2007, 19:48 | |
| Sa description du monde actuel était tellement juste. Cette pauvre planète avait subit de changements radicaux depuis l’histoire du Projet Eve, et surtout depuis le jour où l’humanité avoua l’existence des êtres friands du sang. Ceux comme le peintre qui se tenait devant elle, ou encore comme toute la clientèle de l’Antre de Lilith. Alzalia n’imaginait toutefois pas que parmi cette civilisation puisse se trouver des adorateurs de l’art. Il ne devait pas être nombreux, même les humains ne passaient plus le temps à tenter de comprendre la beauté des métiers artistiques.
L’homme disait donc vrai. Il ne pouvait malheureusement vivre de son métier. Les siècles à venir serait centré sur la guerre. Plus le sang coulerait, plus les cadavres tomberaient, et plus les êtres vivants seraient en extase. Mais que pensait la nature de ce massacre ? Elle qui n’y peut rien, et qui voit sur ses terres ce terrible dessein ? Sa colère n’arriverait-elle pas au summum assez rapidement ? Au final, serait-elle capable de se détruire toute seule, ou le ferait-elle avec l’aide de ses peuples ?
" Il y a encore des gens comme vous et moi qui croient en l’art. Ils n’ont qu’à trouver cette merveille ringarde, ils ne savent pas ce qu’ils ratent. "
Lui répondit-elle aussitôt. Elle avait assez jeté de regards dégoutés à l’assemblée qui les entouraient. Malheureusement, ils ne pouvaient pas changer en un claquement de doigt. Le monde allait mourir par leur faute, et leur dernière image serait celle d’un bain de sang pour leur esprit tourmenté… Tandis que les êtres auront une vision bien plus poétique, à priori.
Ne s’attendant pas à retrouver le peintre juste en face d’elle alors qu’elle commençait à s’en aller, elle fit un pas en arrière. Il se trouvait à présent dans la lumière, et l’Androma put admirer tous les traits de l’artiste. Il avait de magnifiques yeux verts clairs qui donnaient l’impression de pouvoir lire aussi facilement en lui que dans un livre ouvert. Mais en réalité, il y avait comme une sorte de barrage qui empêchait toute intrusion. Dommage, tout était caché.
Elle s’obligea à tourner la tête, ayant suffisamment scruté les yeux du peintre sans rien y retirer. De toute manière, elle pouvait deviner autrement qu’il ne lui voulait aucun mal. Mais bon, elle devait admettre que ne pas pouvoir comprendre cette personne de cette manière la dégoutait. C’était sans doute stupide, mais elle ne supportait pas ne pas se faire une idée des gens, surtout qu’elle ne se trompait rarement…
Il n’était pas moche mais ce détail n’était pas important. Certes, cela ne la faisait pas partir en courant, mais elle n’y accordait aucune réelle importance. Par contre elle aimait bien le béret (<= fallait que j’mette une connerie xD). Deux dents blanches et pointues trahir une nouvelle fois l’homme, mais il semblait sans moquer éperdument. De toute façon, c’était elle qui était en territoire ‘ennemi’.
Elle se retrouva avec le tableau entre les mains qu’elle regarda de haut, se penchant un peu pour le voir. Elle se redressa en haussant un sourcil.
" Je m’avoue vaincue, mais il manque quelque chose… ! "
Annonça-t-elle d’un ton moqueur. Le peintre allait-il chercher avec énervement le dernier petit détail insignifiant qu’il manquait ? Pourtant il était simple à trouver, mais lorsqu’on la oublié et qu’on en fait la remarque, on a tendance à chercher un détail plus complexe. Elle afficha le premier sourire, sacrément éclatant, de la soirée en rajoutant :
" La signature. Un artiste tel que vous mérite de faire connaitre son nom à ceux qui apprécie l’art, vous ne trouvez pas ? "
Du coup, son désir de rentrer s’enfuit. Il méritait un peu plus d’attention celui-là. Et, peut-être qu’il lâcherait des informations utiles pour les scientifiques ? Elle ne savait pas ce qu’il cherchait exactement, mais… Ne sait-on jamais…
Un énorme bruit se fit entendre au premier étage. Alzalia leva la tête vers le plafond, angoissée. Qu’est-ce que c’était ? Les lampes grésillaient et la pluie s’abattait férocement sur la porte et les murs de l’Antre. Le bois du plafond grinçait dangereusement à plusieurs endroits. Même certains clients ne se sentaient pas rassurés. Le patron dormait toujours ainsi que son acolyte… | |
| | | Paul Winslow visteur
Nombre de messages : 117 Age : 38 Date d'inscription : 01/06/2007
| Sujet: Re: Souvenir de couleur. Dim 18 Nov 2007, 20:51 | |
| Ce n'était pas faux, il y avait encore des gens comme lui et elle mais ils étaient sans doute les derniers. Elle était aussi incroyable que lui en l'occurence, sans pour autant se surestimer. Des gens capable d'apprécier à sa juste valeur l'art étaient en soit extraordinaire en ces temps de sang et de pourriture humaine. Elle le regardait, le fixait dans les yeux. Ca ne le mettait pas mal à l'aise, ça l'intriguait simplement. Habituellement les gens ne restaient qu'une dizaine de seconde sur ses yeux, elle elle avait déjà dépassé la trentaine.
Elle les détourna enfin et se retrouva avec le tableau dans les mains. Elle eut une espèce de moue dépitée sur le visage avant de dire qu'elle s'avouait vaincue toutefois en précisant qu'il manquait quelque-chose. Qu'avait-il bien pu oublier? Ces tableaux finit ne manquaient de rien en matière de détail, décors et apparats... Que pouvait-il bien avoir oublier? Il réfléchit une vingtaine de seconde avant que la demoiselle, probablement prise de pitiée, ne le lui dise avec un sourire colgate... Euh éclatant, chose qui ne le laissait pas de marbre. Son sourire s'accordait bien avec son visage, un sourire naturel et plein de vie... Un sourire d'humaine en somme, chose qu'il n'était plus.
Il avait oublié sa signature... Quel béta, néanmoins il eut un sourire à son tour avant de se décider à répondre.
"Bien curieuse façon de me demander mon prénom, néanmoins si vous insistez, comment refuser?"
Il prit son pinceau encore enduit de noir et y passa un doigt, vérifiant que la peinture n'avait pas déjà séchée et y apposa sa griffe en bas à droite du tableau, un Paul Winslow en lettre calligraphiée, une très jolie signature qui s'accordait bien avec le reste du tableau.
Elle avait eu son nom, lui non (tient ça rime). Et il ne savait pas comment l'obtenir de manière aussi subtile que la demoiselle l'avait fait pour lui. De toute façon au point ou en était il était peut-être tant de se séparer, trouvait-il. Ce n'était qu'une rencontre extraordinaire dans un monde devenu un peu trop ordinaire à son gout.
Mais ça n'allait apparamment pas être pour tout de suite, car une tempète se déclencha au dehors, et l'endroit auparavant si bruyant se para d'un silence troublant et pesant. Mêmes les vieux tromas semblaient avoir été surpris, quand aux autres ils dormaient... Mais ce silence était définitivement bien trop pesant à son gout. Et rien pour l'arréter. Il ne dura pas bien longtemps toutefois, il ne fallut pas longtemps à la salle pour redevenir aussi bruyante qu'auparavant.
Au moins ça les forçait un peu à rester ensemble, si les autres trouvaient Alzalia superficielle, lui il la trouvait intéressante... Fortement intéressante ne serait-ce que pour son amour pour l'art.
Il s'assit à la table la plus proche et invita la demoiselle à faire de même.
"Vous avez obtenu mon nom d'une manière fort originale, excusez-moi mais la mienne ne le sera pas autant, voir même beaucoup moins élégante. Mais permettez-moi de vous le demander directement... Puis-je connaitre votre prénom?"
La tempète redoublait d'intensité au dehors, les murs tremblaient mais plus personne ne semblait s'en soucier. Un client se leva au bout du bar pour aller fermer une fenêtre entrouverte puis alla se rassoir à sa table... Que voila un réflexe humain que les tromas avaient gardé, fermé les fenêtres durant la tempête, comme si le froid pouvait encore les atteindre... Ils ne ressentaient de toute façon plus rien.
Ils n'étaient pas prèt de se quitter, mais le jeune homme avait l'impression que la demoiselle ne voulait pas révéler des choses sur elle, pas plus que lui n'avait envie de parler de lui... Si c'était le cas, la discussion n'allait pas être bien intéressante, parler de l'art d'accord, mais à trop parler de l'art, on en vient a parler du lard (vieux dicton Argosien mouahahaha). Bref, on avait fait le tour du sujet art.
Il attendit la réponse de la demoiselle et se demanda si finalement elle allait s'asseoir ou non. | |
| | | Alzalia Keydreams visteur
Nombre de messages : 95 Age : 34 Date d'inscription : 10/06/2007
| Sujet: Re: Souvenir de couleur. Dim 18 Nov 2007, 21:43 | |
| C’était simplement la tempête qui faisait tout ce bruit ? Elle n’en était pas si sûre, mais de toute manière, tout le monde était repartis dans leur affaire, ne s’inquiétant pas. Pourtant il y avait toujours un bouquant d’enfer en haut… Tant que le plafond ne leur tombait pas dessus en raison d’une créature informe et hideuse tout irait bien… En tout cas, l’averse rivalisait avec la clientèle, et elle était nettement plus agréable que cette dernière, dommage qu’elle ne puisse pas cogner encore un peu plus fort.
Elle tenait fermement le tableau le temps que l’artiste ajoute sa signature. Chaque minuscule coup de pinceau se ressentait, aussi délicat qu’il puisse être. Une fois finis, elle leva le tableau vers la lumière et lit à faible voix la signature. Son écriture était fine et agréable, étrange pour un homme, eux qui accordent peu d’importance à la calligraphie. Il fallait croire que l’écriture faisait partit de l’art pour ce Paul Winslow.
Elle se rapprocha lentement vers la table lorsqu’il lui fit signe. Posa le tableau sur une des chaises, et mit un certain temps avant de s’asseoir. Elle passait son écharpe entre ses doigts d’un air dubitatif. C’était la moindre des choses que de lui donner également son identité. Mais après cela, elle n’avait aucune idée de quoi dire. En fait si, mais pour sa propre santé il valait mieux qu’elle se taise…
" Pas élégante ? Contrairement à d’autres, elle est nettement meilleure. "
Elle posa son écharpe sur la table et continua à jouer – en quelque sorte – avec. Elle releva les yeux vers Paul.
" Je me prénomme Alzalia Keydreams. Malgré que les origines de nos noms soient anglaises, ils n’ont aucun point en commun. "
Elle ramena l’écharpe vers elle et jeta un coup d’œil vers le bar. Tiens donc, le sévère patron venait de se réveiller. Il se tenait la tête comme s’il venait de subir la pire beuverie de toute sa vie… Pourtant il n’avait presque rien bu.
Vu que la tempête fouettait sauvagement dehors, et que Paul l’avait invité à s’asseoir, elle ne pouvait pas se permettre de s’en aller. Mais si la conversation devait être aussi plate, elle passerait une soirée mortellement ennuyeuse. La question qu’elle aurait put pauser à Paul étant trop ‘risquer’, elle tâcha de trouver autre chose. Un long silence s’installa avant que l’Androma ne le rompe.
" Vous savez quelle type de personne je suis, alors pourquoi n’êtes vous pas en train d’essayer de me déchiqueter en mille morceaux ? "
Si avait s’agit d’un autre homme présent, leur conversation n’aurait pas fait long feu. En fait, elle n’aurait certainement pas eu le temps de dire quelque chose. Se défendre était difficile dans son cas. On ne lui avait jamais apprit à se battre et de toute manière, elle n’avait aucune arme sur elle… Ni autrement.
Elle l’observa un peu plus, mais uniquement dans le but de savoir vers quel âge s’était-il fait mordre. On disait qu’un Troma restait figé à l’apparence qu’il avait eu à sa ‘mort’ d’humain. Par contre, il était évidemment impossible de savoir depuis combien de temps il avait eu sa morsure. Peut-être était-il un jeune Troma pour aimer encore ce qu’il faisait et la beauté. Ou alors, depuis des siècles et des siècles, il avait gardé ses opinions, et il faisait partit de ceux qui avait un caractère fort.
(Arf, rien à dire.) | |
| | | Paul Winslow visteur
Nombre de messages : 117 Age : 38 Date d'inscription : 01/06/2007
| Sujet: Re: Souvenir de couleur. Dim 18 Nov 2007, 22:22 | |
| Allait-elle finalement partir malgrés la tempète qui régnait? Un troma n'aurait pas eu de problème, il aurait juste eu les vêtements mouillé mais n'en aurait pas ressentit de froid ou de chaud, un corps mort ne pouvait de toute façon rien ressentir, mais si elle le faisait elle risquait fortement de tomber malade.
Il y avait longtemps que la plupart des humains ne comptaient plus les années, et ne savaient même plus ce qu'était une saison ou des mois, mais la c'était pas loin de l'hiver apparamment. La pluie devait être glaciale. Il s'apprétait à dire quelque chose comme: si vous voulez partir je ne vous retiendrais pas, mais au moment ou il voulut ouvrir la bouche elle vint s'asseoir en lui annonçant son prénom ainsi que son nom de famille en précisant qu'elle n'avait pas d'origine anglaise.
"Très bien mademoiselle Keydreams, on dirait que l'on va devoir rester un moment dans ce bar. Même si je ne ressens plus le froid j'ai horreur de marcher sous la pluie."
S'ensuivit alors un long silence sur lequel il se permit de méditer sur cette nuit la. Comment aurait-il pu prévoir qu'il se trouverait en compagnie d'une aussi jolie fille dans un lieu aussi mal-famé et débauché? Décidément, le destin avait son lot de surprise, et celle la n'en était pas des moindres. Ces jeunes filles à moitié déshabillée ne l'intéressait pas le moins du monde. Elles étaient fade, terne, ne faisait plus preuve d'aucun sentiment.
Il ne voulait pas séduire Alzalia, en tout cas pas pour le moment, il n'avait jamais été amoureux de sa vie, mais il la jugeait intéressante, assez intéressante pour se permettre de gaspiller du temps avec la jeune femme. De toute façon du temps, il en avait maintenant et pas qu'un peu. La question qu'elle lui posa la rendit encore plus intéressante, pourquoi en effet? Pourquoi ne la déchiquetait-elle pas? Il répondit avec un sourire en fermant les yeux.
"On peux être Troma et rester humain. En ce qui me concerne, cela ne fait que quelques-mois que je suis devenu un infecté, et je n'ai jamais vécu que pour l'art aussi loin que remonte mes souvenirs, et mon changement de statut social, troma à la place d'humain, ne changera rien à ça. Je ne vous cache pas que malgrès tout je dois tout de même me nourrir de sang humain. J'ai un peu anticipé la suite logique de vos questions, cela ne vous gène pas j'espère?"
Est-ce qu'ils pouvaient bien rester ici sans rien acheter à boire? Le patron à l'air sévère les regardaient d'un air sévère, et c'était sûr, si ils continuaient sans rien payer, ils allaient se faire fouttre dehors sans ménagements. Comme Paul ne savait pas se battre, il aurait bien du mal à faire valoir son point de vue, et Alzalia ne semblait pas non plus en mesure de se défendre.
"Je peux au moins vous offrir quelque-chose à boire? C'est la moindre des choses n'est-ce pas puisque je vous ai presque forcée à venir vous joindre à ma table."
Il sortit un espèce de petit portemonnaie gris rapiécé d'ou dépassait quelques pièces la ou les coutures avaient laché. Le patron relacha un peu son regard sévère à la vue du portemonnaie et se décida enfin à regarder ailleurs. Il le posa sur la table et attendit qu'une de ces créatures déshabillée viennent prendre une commande, et en attendant ils pouvaient continuer la conversation sans aucune gêne.
"Mais je peux me permettre de vous retourner la question n'est-ce pas? Pourquoi n'avez vous pas fuit à toute jambe lorsque vous avez découvert ma véritable nature?"
C'était la question d'Alzalia en sens inverse... En fait c'était bête à dire, mais pourquoi n'avaient-ils pas réagit comme un prédateur et sa proie lorsqu'ils s'étaient rencontré? La réponse pour lui était simple, il n'avait pas envie de sang en ce moment et la jeune femme n'avait sans doute pas envie de devenir une troma. Néanmoins si elle le lui demandait, il le ferait. Si elle souhaitait jouir d'une vie éternelle maudite, il la lui offrirait, simplement pour qu'elle puisse se rendre compte à quel point il était pénible d'être un Troma.
Etre un troma signifiait renoncer à tout ce que vous aimiez auparavant. Vous aimiez prendre le soleil à vos fenêtres? N'espérez plus le faire. Vous aimez manger de tout? N'espérez plus non plus, votre régime alimentaire se composera uniquement de sang humain ou animal lorsque vous deviendrez Troma. Devenir Troma était une malédiction rien qu'a cause de ça, il murmura plus pour lui que pour Alzalia, même si elle pouvait l'entendre parfaitement.
"L'immortalitée je m'en serais passé..."
Une serveuse non pas a moitié nue mais totalement nue s'approcha d'eux. On aurait dit qu'elle était légèrement bourrée à sa manière de marcher. Elle s'arréta à leur hauteur. Elle avait un bloc-note dans la main droite et un crayon dans la gauche... Une gauchère, une chose aussi rare que les humains en ce moment on pouvait dire. Elle leur demanda ce qu'ils voulaient boire puis regarda Paul. Elle s'excusa auprès de lui pour sa question stupide puis réitéra la question uniquement pour Alzalia.
"Vous comprenez ce que j'ai voulut dire à présent?" | |
| | | Alzalia Keydreams visteur
Nombre de messages : 95 Age : 34 Date d'inscription : 10/06/2007
| Sujet: Re: Souvenir de couleur. Dim 18 Nov 2007, 23:45 | |
| Elle ne s’était jamais penchée plus que ça sur le cas des Troma. Elle savait qu’il était mort après la morsure qu’on leur infligeait, mais le fait d’en voir sur deux pattes et agir normalement avait tendance à lui faire oublier ce point. C’est vrai, ils pouvaient pourtant être en pleine forme quand il le voulait… Et le plus souvent, nettement plus que pour les humains.
Ils avaient de la chance d’un côté, ils ne ressentaient plus rien, sauf peut-être au niveau de l’âme, et donc des sentiments. Mais, on ne les considérait pas comme maudit pour rien. En fait, elle les plaignait d’avoir une vie éternelle… Cela devait être terriblement ennuyeux de vivre des siècles et des siècles et vivre uniquement dans le sang. Voir les nouvelles transformations de la terre et l’observer mourir petit à petit…
Donc, il était tout jeune, du moins chez ces buveurs de sang. Il semblait bien persuadé de ses dires, mais Alzalia lui rappela que tous les êtres finissent par changer un jour où l’autre. Les humains développent déjà d’étranges remises en question qui les transforment chaque fois en un autre. Alors pourquoi ceux qui avaient l’éternité devant eux, même s’ils étaient morts, garderaient à jamais leur même mentalité ?
Enfin, s’il y arriverait, il serait une personne honorable. Et, au moins, il resterait quelqu’un pour représenter à lui seul un puissant et raffiné art. Cela ne le dérangeait pas qu’il réponde à plusieurs questions qu’elle n’avait pas eu le temps de poser. Comme ça elle apprenait plus vite la condition troma, bien que cela ne puisse rien lui apporter de grandiose.
Elle accepta sa proposition. Sa gorge commençait à s’assécher, un simple verre d’eau lui suffirait. Il disait l’avoir presque forcé à l’avoir rejoins autour de cette table, elle n’était pourtant pas du même avis. Si elle n’en avait pas envie, elle aurait fait un tour de la salle en attendant que la tempête ne se termine. Parmi cette foule, malgré la couleur de ses vêtements voyant, elle aurait put finir par y trouver une cachette.
Et puis, il y avait des escaliers pour monter à l’étage… Certes, l’étage ne devait pas être un lieu rassurant. Elle avait remarqué que certains clients y montaient accompagnés de certains de ces créatures à demi-nues, avec un sourire malsain et pervers accrochés à leur visage… Il ne fallait pas être un génie pour savoir ce qu’il se passait en haut. De toute façon, là n’était pas la question. Elle ne risquait pas d’y aller en théorie.
Elle s’apprêta à lui répondre lorsqu’une chose aux allures de serveuse s’approcha de la table en chancelant. Elle puait autant que le bar, mais Alzalia se demandait si ce n’était pas pire… Juste avant l’arrivé de cette personne, elle avait crut entendre Mr Winslow dire qu’il se serait passé de son immortalité. Ainsi il regrettait sa condition ? Il allait vivre malheureux toute sa vie dans ce cas.
Elle lui fit un sourire de compassion lorsqu’il lui demanda si elle avait comprit ce qu’il voulait dire. Elle jeta un coup d’œil à la serveuse qui l’interrogea sur son choix après s’être remit de la gaffe – qui l’avait tout de même fait rire, bien qu’elle essayait de le cacher niaisement. Elle commanda un simple verre d’eau. La serveuse la dévisagea d’une drôle de façon, la prenant presque de haut. Alzalia ne l’apprécia pas et lui lança un regard noir pendant quelques secondes. Elle finit par se diriger vers le bar pour aller chercher leurs commandes.
" Bien… Pourquoi je ne suis pas partie en remarquant qui vous étiez vraiment ? Tout simplement car dans ce… bar ? Je suis l’intruse, et que je suis entourée des gens comme vous. "
Elle les observa une nouvelle fois et ne quitta pas des yeux la serveuse lorsque celle-ci revint pour poser lourdement les boissons sur la table. Elle attrapa son verre d’eau et regarda la couleur rayonnante du sang dans le verre de Paul.
" Je ne ferais pas une bonne Troma. "
Annonça-t-elle avec un sourire mélangeant l’amusement et le dégout.
" La vue du sang me répugne. Et lorsque je vois quelqu’un saigner j’ai mal pour lui… "
Cette réflexion pouvait paraitre stupide, surtout dite à quelqu’un comme Paul… Elle se rappela de sa phrase à propos de l’immortalité.
" J’espère que vous aller connaitre quelque chose qui vous fera changer d’avis sur l’immortalité, sinon vous allez encore plus maudire votre existence… Et vivre une éternité d’ennui doit être affreusement envisageable, non ? " | |
| | | Paul Winslow visteur
Nombre de messages : 117 Age : 38 Date d'inscription : 01/06/2007
| Sujet: Re: Souvenir de couleur. Lun 19 Nov 2007, 00:06 | |
| La serveuse avait tout de même rit de sa gaffe, il se demandait si son statut de Troma l'obligeait à tuer quelqu'un sans sommation et sans faire preuve du moindre sentiment? Il en doutait, mais celle la de toute façon, vivante ou morte, on ne faisait plus la différence.
Lorsque Alzalia commanda son verre d'eau, la serveuse la regarda presque de haut. Etrange anachronisme qu'une fille nue et bourrée regarde de haut une dame aux manières bourgeoise et bien habillée n'est-ce pas? Mais dans le monde actuel rien n'était étonnant. Alzalia prouva néanmoins qu'elle savait jeter des regards noirs et la serveuse s'en alla rapidement avec un déhanchement tellement exagéré qu'on aurait dit que ses fesses déviaient à un mêtre de droite à gauche à chaque pas qu'elle faisait.
Au moins il avait découvert que la jeune femme pouvait se montrer désagréable au moins un peu, envers les serveuses qui la regardait de trop haut en tout cas.
La commande arriva rapidement et le verre rouge sang de monsieur Paul lançait des reflets violet sur la table, mélangé à la lumière bizarre et tamisée de l'établissement. Il le prit et en avala une petite gorgée, le seul gout qu'il ressentait était celui du sang, et c'était son dernier plaisir par la même occasion. Certains sang pouvait se révéler sucré, d'autres avaient un gout immonde. Celui la n'était pas une cuvée millésimé mais il avait au moins le mérite de ne pas lui faire tout recracher sur la table. La jeune humaine lui annonça qu'elle ne ferait pas une bonne Troma.
"Oh, ne dites pas cela si vite. Rester humain en ce monde est devenu un exploit. J'ai vécu 27 ans de vie humaine, un âge incroyablement avancé pour l'époque à laquelle on vit, et je me disais naïvement que les tromas ne s'intéressaient pas à moi, ou que j'étais trop malin pour eux."
Il leva son verre comme pour faire santé et en but une autre gorgée avant de le reposer sur la table.
"Voila le résultat. Je dois avouer que je ne m'attendais pas à avoir une vie éternelle..."
La jeune femme continua sur sa lancée en annonçant qu'elle ne supportait pas la vue du sang... Ce n'était qu'une émotion humaine en l'occurence. Si elle devenait troma, elle supporterait très vite la vue du sang lorsque la soif se ferait trop forte. Il eut un petit rire et répondit sur un ton amusé.
"Ne vous l'ai-je pas dis? Lorsque vous devenez Troma, vous renoncez à ce que vous aimez, mais aussi à ce que vous n'aimez pas. Je ne l'avais pas précisé. Si vous le devenez un jour, vous oublierez très vite votre dégout du sang lorsque la soif deviendra trop forte, et rien ne peux en faire un substitut malheureusement."
Il finit son verre et à peine l'eut-il reposé que la serveuse d'avant surgit de nulle part pour lui demander si il voulait autre-chose avec un grand sourire stupide sur le visage. Apparamment la politique de la boite était bénef' bénef'. Il regarda la jeune serveuse humaine et lui demanda
"Est-ce qu'une vie immortelle vous tente mademoiselle?"
La serveuse, même si elle était bourrée, ouvrit des yeux ronds et s'en alla en vitesse avant même qu'il n'ait pu dire autre-chose. Apparamment elle tenait à rester humaine. C'était futile de sa part, elle finirait de toute façon par se faire mordre, et l'espèce de cirage blanc qu'elle s'était mis sur la peau pour faire croire qu'elle était une troma était un bien piètre déguisement face aux prédateurs qui rôdait, surtout dans ce lieu. Cela n'était en fait qu'un avertissement pour lui dire de trouver mieux. Aux yeux des humains, elle devait effectivement ressembler à une Troma, mais aux yeux d'un Troma, le déguisement ne trompait personne.
"Excusez-moi c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour avoir la paix."
Ce fut l'excuse qu'il sortit à Alzalia pour justifier ses paroles. Le ton était naturel et dégagé, et il ne se départissait pas de son petit sourire. Alzalia alors lui demanda alors si vivre d'ennui était envisageable pour lui.
"Sachez que nous ne sommes immortels que sur la durée, le suicide est envisageable pour nous aussi. Si un jour je n'en peux plus de cette malédiction, il me restera toujours cette solution, mais pour l'instant je la supporte très bien." | |
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| Sujet: Re: Souvenir de couleur. | |
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